Les Grandes Terres 2022

Ludovic et Émilien Bonnardot, deux frères passionnés, se lancent ensemble dans l’aventure en 2006, en reprenant peu à peu les vignes de leurs parents en Côte et Hautes Côtes de Beaune. C’est une histoire de famille qui se poursuit naturellement, avec l’envie de faire vivre ces terroirs qu’ils connaissent par cœur. Après quelques années passées à vinifier dans la ferme de Bonnencontre, ils saisissent l’opportunité de s’installer à Saint-Aubin, au milieu des vignes : un vrai tournant. Leur credo ? Faire des vins qui racontent leur lieu, sans tricher, en respectant la terre, la plante et le fruit. Aucun artifice, très peu de soufre, pas d’intrants, juste le raisin et tout ce qu’il a à dire. Le vin chez les Bonnardot, c’est une histoire qui remonte à 1470, et ils ont à cœur de faire vivre ce patrimoine avec sincérité et énergie. Tout commence en hiver, avec la taille, en Guyot simple ou en Cordon de Royat, selon les traditions locales. Avant le réveil de la vigne, ils nourrissent les sols avec du compost végétal et animal, puis les labourent pour favoriser la vie souterraine. À la belle saison, les travaux en vert – ébourgeonnage, relevage, rognage – rythment les journées, jusqu’à l’heure tant attendue des vendanges. Là, c’est toute l’équipe de fidèles qui se retrouve pour cueillir les grappes à la main, en petites caisses, dans une ambiance joyeuse et concentrée. Les raisins filent ensuite à la cuverie, prêts pour une nouvelle étape. Les blancs sont pressés tout en douceur, puis le jus part en fûts pour fermenter naturellement et s’épanouir pendant 12 à 18 mois. Une petite dose de soufre peut être ajoutée, selon le millésime et la cuvée, mais toujours avec parcimonie. Rien n’est ajouté d’autre, juste le temps et le bois pour arrondir les angles. Les rouges, eux, fermentent avec une part plus ou moins grande de grappes entières – parfois jusqu’à 100 % – et passent entre 20 et 180 jours en macération, sans levures ni enzymes. Là aussi, une légère dose de soufre peut être utilisée au cas par cas, selon les besoins du vin. Après pressurage, direction les fûts pour un élevage long, sans collage ni filtration. Si un peu de dépôt se forme, c’est juste la preuve que le vin est resté vivant. Aujourd’hui, les deux frères bichonnent 50 parcelles sur 18 appellations, et chaque cuvée est une belle manière de partager leur amour du vin, du vivant et de la Bourgogne.